vendredi 20 juin 2008

Saint-Armand-sur-le-Web : une utopie?

Extrait de Saint-Armand-sur-le-Web

L'année 2008 marque la cinquième année d'existence de Saint-Armand-sur-le-Web. Un blogue d'expression locale que, au départ, je rêvais devenir l'aide-mémoire de Saint-Armand d'aujourd'hui et le je-me-souviens du St. Armand d'hier. Le Saint-Armand inclusif, le grand Saint-Armand avec ses villages 'fondateurs' (Philipsburg, Pigeon Hill et Saint-Armand), ses hameaux dispersés d'est en ouest (Guthrie, Rosenburg, Morses Line, Les Chutes, Solomon, La Falaise...) et ses lieux historiques disparus (Moore's Corner, Huntsburg...).

Mais le rêve s'est avéré utopique. Pour mille cent soixante-cinq raisons (selon les données du recensement de 2006), je me retrouve après cinq ans « gros jean comme devant ». Je déclare donc humblement forfait après avoir mis bien du temps, des énergies, mon expertise en édition et toute ma bonne volonté dans la mise à jour quasi quotidienne de Saint-Armand-sur-le-Web : mission non accomplie. C'est trop pour un seul Armandois, trop pour un Armandois seul!

En 2008, Saint-Armand-sur-le-Web cessera d'être ou sera autrement. Cessera d'être l'ouvrage d'un seul individu; sera le fruit d'une collaboration élargie pour refléter toute la communauté; ou ne sera plus du tout. Bref, pour que Saint-Armand-sur-le-Web ait un sens qui justifie son existence, il faut que vous embarquiez dans l'aventure. Que le Conseil municipal embarque, que l'équipe du journal embarque, que le Comité directeur du Carrefour culturel embarque, que le Conseil consultatif d'urbanisme embarque, que la Fabrique embarque, que le Regroupement des commerçants embarque, que la Légion embarque, que le Conseil d'établissement de l'école embarque, que les producteurs agricoles embarquent, que les entrepreneurs embarquent, que les industriels embarquent, que les transporteurs embarquent, que les retraités embarquent, que les jeunes embarquent...

Sinon, ça donne quoi localement d'avoir Internet? Deux exemples vous aideront à comprendre mon état d'esprit : le Publisac et l'autoroute 35.

Il rapporte quoi à notre économie locale le Publisac qu'on nous distribue chaque semaine? Absolument RIEN. Ce sont seulement les commerces de Bedford, de Cowansville, de Saint-Jean-sur-Richelieu et de toute-la-région-hormis-Saint-Armand qui en bénéficient (parce que nous n'avons pas su créer un médium promotionnel local).

Et l'autoroute 35 qui sera bientôt parachevée. Telle que conçue et selon l'information disponible à ce jour, elle ne fera que faciliter notre exode vers l'extérieur, vers 'les grands centres'; il y aurait pourtant là une occasion en or pour du développement local.

Et bien, sans un site Web local dynamique qui fait la promotion de ce qui se produit ici, de ce qui se vend ici, de ce qui se passe ici... Internet c'est comme un Publisac sans limite dont tous les autres pourront bénéficier sauf nous ici à Saint-Armand. Internet c'est comme une autoroute 35 qui sert uniquement à nous amener ailleurs.

Ce disant, je ne lance la pierre à personne : je suis le premier à profiter des spéciaux annoncés dans le Publisac! Le premier à profiter de nos chemins bien pavés pour aller acheter ailleurs. Le premier à souhaiter arriver plus rapidement à Montréal une fois l'autoroute 35 parachevée. Le premier à aller chez Métro plutôt qu'au Magasin général ou au Marché du Lac. Pour une raison bien simple : l'ignorance. Le croirez-vous? J'habite à Saint-Armand depuis trente ans et je viens d'acheter ma première bouteille de vin rouge au Vignoble Saint-Armand; je croyais que Denis Paradis ne produisait que du vin blanc! Ignorance. J'ai acheté de l'ail frais pour la première fois cette année à Pigeon Hill ne sachant pas que Christian Marcotte en produisait pour le marché local. Ignorance.

Notre économie locale en arrache : parlez-en aux commerçants qui persistent malgré tout. Notre population active diminue : 57 élèves seulement fréquentent notre 'petite école'. Notre patrimoine bâti, laissé à lui-même, s'effrite : je pense particulièrement ici à nos églises qui sont de plus en plus à l'abandon... Il ne reste de notre vie communautaire que quelques soubresauts saisonniers... Nos artistes et nos artisans sont isolés. Notre paysage naturel est menacé par notre indifférence et notre inconscience environnementale. Est-ce vraiment le Saint-Armand que nous souhaitons voir perdurer?

Moi pas. Et j'ai une proposition à faire à tous les Armandois.

Ce que je propose, c'est que nous transformions complètement Saint-Armand-sur-le-Web pour en faire un réseau collaboratif dynamique d'information locale qui favorise les échanges et les communications entre nous de façon à entretenir la vitalité de Saint-Armand et à favoriser sa viabilité socio-économique.

Fini Saint-Armand-sur-le-Web mono et clopin-clopant tel que vous le connaissez. Voici Saint-Armand-sur-le-Web polyphonique au rythme de la vie qui bat à Saint-Armand.

Bon. C'est bien beau ça, mais comment ça peut marcher?

Le projet est expliqué dans un blogue créé expressément pour expliquer et peaufiner le concept où vous pouvez y aller de vos commentaires et de vos suggestions. Et où vous pouvez vous inscrire pour participer à l'aventure si l'avenir de Saint-Armand vous tient à coeur.

dimanche 27 avril 2008

Saint-Armand-sur-le-Web : un achalandage modeste mais soutenu

Pour marquer le début de la 5e année en ligne de Saint-Armand-sur-le-Web, nous publierons de temps à autre des statistiques sur l'achalandage du site, créé en avril 2003.


Statistiques du 3 au 9 juin 2007
    Nombre de visites : 348
    Moyenne / jour : 50
    Durée moyenne des visites : 2 min. 14

    Nombre de pages visitées : 612
    Moyenne / jour : 87
    Moyenne par visite : 1,8

    Nombre de visites depuis l'ouverture : 46 048
    Nombre de pages visitées : 90 949

Selon Bravenet et Site Meter.

mardi 15 avril 2008

L'Atelier La Bascule

Les vendredis, samedis et dimanches, on les trouve à leur boutique de Dunham, dans le Relais de la Diligence, un ancien hôtel restauré, qui abritait jusqu'à récemment la compagnie Small Brothers. À l'Atelier La Bascule, on trouve des jouets et des objets décoratifs sur bois mais, surtout, des petits chevaux à bascule.

Le reste de la semaine, ils travaillent dans leur atelier de sculpture sur bois à Saint-Armand. Lui, c'est Luc Cyr, passionné du bois. Elle, c'est Caroline Cardin, passionnée d'histoire et d'art. Ils ont trente-trois ans et habitent ici depuis janvier dernier, avec leurs deux enfants.



Qu'est-ce qui vous a amenés à Saint-Armand?
Nous recherchions un petit bout de terrain à la campagne. Quelqu'un nous a montré cet emplacement en haut du village. Tout de suite emballés, nous l'avons acheté, conquis par cet environnement magnifique dans lequel grandiraient nos deux enfants et où nous pourrions avoir une qualité de vie incomparable... Nous avons vendu la maison que nous avions à Montréal (nous venions tout juste d'y emménager!) et en avons fait construire une nouvelle ici. Nous sommes tombés vraiment, mais vraiment, en amour avec Saint-Armand.

Pourquoi le cheval à bascule?
C'est le plus beau jouet à offrir à un enfant, un objet magnifique et durable. Il peut aussi être une composante du mobilier de chambre à coucher. Quoi qu'il en soit, il demeurera toujours un bel objet. Et puis, le cheval à bascule perpétue une tradition, résiste aux modes et aux évolutions idéologiques; si bien, qu'au fil du temps, il prend de plus en plus de valeur parce qu'il rappelle les lieux, les gens et les moments magiques de l'existence. Enfin, chose importante pour un sculpteur, le cheval à bascule possède le charme des objets issus d'un grand savoir-faire, qui ont su traverser et emprisonner le temps.

Qu'est-ce qui a déclenché ce choix?
Le quatrième anniversaire de notre fille a été le point de départ de ces créations. En fabriquant des chevaux très sculptés, Luc a réalisé qu'il pouvait ainsi allier sa passion pour l'art et son talent de sculpteur à son désir de créer des pièces uniques. Par la suite, les commentaires favorables des gens et l'enthousiasme des enfants qui jouaient avec les chevaux nous ont donné envie de poursuivre. En passant, tout comme notre fille, notre plus jeune est aussi l'heureux élu d'une de nos créations : il aura son propre cheval, un gros celui-là, un peu du genre carrousel, pour ses 3 ans en mars prochain!

Vous travaillez ensemble?
C'était important pour nous d'être ensemble, d'unir nos forces, de partager et développer une passion commune afin de réaliser des créations originales et de qualité supérieure. Alors que Luc réalise les croquis, élabore les dessins et procède à la réalisation, je m'occupe des choix de couleurs (des teintures, peintures et cuirs), et de l'application des détails de couleurs, etc. Je m'occupe également de la boutique et de tout l'aspect administratif.

Qu'est-ce qui fait l'originalité de vos créations?
L'approche historique est très importante dans nos créations. Nous désirons perpétuer des traditions, faire renaître des jouets anciens tout en intégrant des recherches artistiques et esthétiques actuelles sur les plans de la sculpture et du traitement visuel. Nous nous inspirons des jouets qui ont marqué l'histoire, car nous croyons que ces jouets magnifiques, conçus pour laisser toute la place à l'imagination débordante des petits, peuvent aussi participer à leur développement moteur et cognitif. Notre objectif est de créer des objets qui combinent agréablement l'art et le jeu.

Si vous passez par Dunham durant la fin de semaine, vous ne regretterez pas de vous être arrêté au Relais de la Diligence. Les chevaux d'autrefois n'y piaffent plus mais d'autres les ont remplacés, des petits chevaux de Saint-Armand qui basculent. Et si Dunham n'est pas sur votre chemin, visitez la succursale qui est tout près de chez vous, juste devant vous en fait : L'Atelier La Bascule.

Boutique de l'Atelier La Bascule
3809, rue Principale, Dunham
Ouverte le vendredi de 10 h à 17 h;
les samedi et dimanche, de 12 h à 17 h.
Tél.: (450) 248-3650 ou (450) 295-2503

Site : http://www.atelierlabascule.com
Courriel : atelierlabascule@sympatico.ca

samedi 1 mars 2008

Pour la suite de Saint-Armand-sur-le-Web

Depuis que j'ai annoncé qu'il ne me serait désormais plus possible de mettre à jour Saint-Armand-sur-le-Web, plusieurs d'entre vous ont manifesté leur déception de perdre cet « outil de développement », selon les mots de Georgette Benoit.

Un groupe d'Armandois s'est formé spontanément en vue de développer une solution viable qui permettrait de maintenir la présence de Saint-Armand sur le Web. D'où est née la Société pour le développement de Saint-Armand sur Internet et le projet de créer un site à la fois municipal et communautaire.



Longue vie au site internet officiel de la Municipalité de Saint-Armand qui a été ouvert officiellement le 28 août 2008. On peut lire, en présentation, les orientations qui vont le caractériser :
« Ce site Internet vise donc à favoriser la mise en oeuvre d’actions respectant les principes du développement communautaire rassembleur. S’inspirer d’expériences réussies, créer des mécanismes de consultation et mettre en lumière des exemples récents de bonnes pratiques en communication à Saint-Armand, voilà le programme que propose ce site. »
(Réal Pelletier, Maire)

« Un site unique et collaboratif entre une municipalité et ses citoyens. (...) Nous vous invitons à nous faire part de vos commentaires et suggestions afin de faire évoluer cet outil d’information essentiel à la visibilité de notre communauté. »
(André Lapointe, Président)

Le résultat de la première phase de son développement est prometteur; le contenu est encore à venir cependant. Une présentation publique à toute la population de Saint-Armand a eu lieu dimanche, le 7 septembre à 14 heures, au Centre communautaire, au cours de laquelle on m'a remis un vitrail décoratif et une plaque commémorative.

Les sections documentaires de Saint-Armand-sur-le-Web demeureront accessibles encore quelque temps via le sommaire ou l'outil de recherche.

Merci de votre intérêt soutenu pendant toutes ces années pour Saint-Armand-sur-le-Web.

Jean Trudeau

P.S. - Pour les nostalgiques : La une de juillet 2007 (via archive.org)