Aucun message portant le libellé journal Le Saint-Armand. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé journal Le Saint-Armand. Afficher tous les messages

mardi 27 février 2024

Avant de « jeter l'éponge »

« Manifestez-vous! [...] Parlons-nous avant de ne plus disposer du média qui permet de le faire. » (Le Saint-Armand, vol. 21, no 4)
Comme 'la rédaction' du Journal de l'Armandie, je suis préoccupé par la diffusion de l'information locale. Et ce n'est pas d'hier! Mais parlons-en franchement. La vie m'a appris à la dure que toute fin — si l'on prend la peine de regarder plus loin que son nez — peut être l'occasion d'un nouveau départ. C'est dans cet esprit que j'écris ce qui suit.

En vingt ans, la société a évolué radicalement, même en région rurale comme en témoignent les quelque 120 numéros du Journal Le Saint-Armand publiés depuis 2003. Trop radicalement peut-être... au point de devenir incontrôlable dans bien des domaines. Pour couper court, pensons seulement au seul 'pouvoir' qu'il nous reste en région, le municipal; et encore là... Mais, revenons à nos moutons.

L'ère des méga institutions issues des politiques de développement économique à tout crin qui ont mené aux perturbations climatiques que nous connaissons maintenant... s'achève. Nous assistons lentement au retour d'une vie sociale et économique à échelle plus humaine. Nos villages ont donc un avenir. Et je crois que, conséquemment, les médias ont intérêt non pas à suivre mais à précéder cette orientation. C'est peut-être le temps d'alimenter localement une réflexion en ce sens.

Dans son éditorial du 23 février dernier, Pierre Lefrançois résume bien la situation des médias dans ce contexte. Pouvons-nous attendre un redressement de la situation à court terme? Le réalisme qui caractérise 'le monde des régions' nous assure que non. Il faut donc être créatifs et chercher ensemble des solutions de proximité.

mardi 2 janvier 2024

Le grand disparu dans notre région en 2023

Si on me demandait quel évènement a le plus marqué Saint-Armand en 2023, je dirais sans hésiter : la fin du Journal de Saint-Armand.


 
Lettre aux artisans du journal Le Saint-Armand
24 juin 2023
C'est avec tristesse et nostalgie que j'ai appris la « tombée de rideau » du Journal de l'Armandie. Aussi bien dire sa mort avec la « Fin de la version papier du Saint-Armand ». Après vingt ans d'existence. Après vingt ans d'acharnement à travailler sans relâche à faire connaître la région environnante et son monde. Après vingt ans à en faire le portrait évolutif et à en laisser des traces pour la postérité. Vingt ans d'énergie et de temps investis quasi bénévolement pour renforcer le sentiment d'appartenance armandien, et puis plus rien. Plus rien sauf un peu d'espoir à quoi s'accrocher : mourir à vingt ans, non... Dites-moi que je vis un autre mauvais rêve virtuel... 
En même temps que vous, il y a vingt ans, j'ai moi aussi tenté l'aventure de l'information locale comme moyen de mieux faire connaître le merveilleux monde de Saint-Armand, merveilleux monde dans tous les sens du mot. J'empruntai la voie numérique avec un certain succès d'estime souvent manifesté sur Internet mais peu concrétisé localement; seul ou presque avec ce projet fou, je dus abandonner — avant de le devenir moi-même — cinq ans plus tard, en 2008. Vos hésitations à passer du papier au numérique me le rappellent veut-veut-pas. Mais pourquoi ne pas tenter l'expérience?
Saint-Armand-sur-le-Web, en 2007 (archivé grâce à Wayback Machine).

-------------------------------------------------

En sursis...

jeudi 13 février 2020

Un 100e numéro? Cent fois Bravo!

Le Saint-Armand publie ce mois-ci son 100e numéro : un véritable tour de force! L'événement vaut d'être souligné et il l'est d'ailleurs généreusement dans la présente édition du journal.

Je lève mon chapeau tout particulièrement à deux artisans de la première heure encore impliqués, 17 ans plus tard, dans le journal : Jean-Pierre Fourez, le premier rédacteur en chef et Éric Madsen, le président fondateur.

Éric, le visionnaire engagé, qui annonçait déjà ses couleurs en 2003 : « Je veillerai à faire de ce nouvel outil d’information un organe rassembleur auquel les gens des trois communautés pourront s’identifier, un moteur qui fera avancer les dossiers chauds de la communauté dans le respect de chacun ».

Jean-Pierre, l'observateur imaginatif (chacune de ses judicieuses caricatures en témoigne), « homme d’opinions, qui comptait faire du journal Le Saint-Armand un outil rassembleur, un forum propice aux débats d’idées ».

Et ils ont, avec des dizaines de collaborateurs et collaboratrices, en grande partie réussi! Bien sûr, leur idéal n'est pas encore atteint... Mais on sent toujours dans ce 100e numéro la même ferveur chez la relève pour aborder les nouveaux défis qui ne manquent pas en ce XXIe siècle, tout en poursuivant le même idéal.

Longue vie au jourmal de l'Armandie!

samedi 7 décembre 2019

À lire avant Noël

La dernière édition du journal Le Saint-Armand nous a réservé toute une surprise. Le caricaturiste du journal, Jean-Pierre Fourez, s'est rendu dans le Grand Nord rencontrer le vrai Père Noël en personne! Il nous confie en primeur comment ce personnage mythique réagit au réchauffement de notre planète, lui qui n'a jamais eu à s'inquiéter de manquer d'hiver dans son tout blanc royaume!

Pauvre Père Noël!  Il lui faudra maintenant s'adapter...


Dans un autre article, comme quoi la réalité dépasse la fiction, on nous présente le film et le livre de Iolande Cadrin-Rossignol, La Terre vue du coeur réalisé avec la collaboration d'Hubert Reeves. Fierté supplémentaire : la réalisatrice est une résidente de notre région.

dimanche 22 avril 2018

Après quinze ans...

« Pollution de la baie Missisquoi : Où en est-on? », se demande Pierre Lefrançois dans la plus récente édition du journal Le Saint-Armand. Pour nous apprendre qu’en juin prochain, seront rendues publiques « les données permettant d’évaluer l’impact des mesures mises en place et de voir si les cibles visées ont été atteintes ».

Et, citant l’infatigable et persévérant Pierre Leduc qui se dit tout de même encore optimiste :
Nous sommes tous très préoccupés et nous tâchons de trouver la façon de communiquer ces résultats de manière à ne pas décourager la population, les agriculteurs, les gens d’affaires et les élus à qui nous devons dire qu’il faut en faire encore plus. [...] quelques bonnes nouvelles redonneront à tous les intervenants le courage de reprendre le collier et de redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs qu’on s’était fixés et dépolluer finalement la baie Missisquoi.
Pour ma part, comme Pierre Lefrançois, — et ce n’est pas avec gaieté de cœur que je l’affirme —  je suis beaucoup moins optimiste : « Ne nous illusionnons pas... », écrit-il.

En fait, je ne suis pas certain que la réalité ait beaucoup changé depuis le jeûne de Robert Galbrait en août 2003... qui avait fait l’objet d’un article dans le premier numéro du journal Le Saint-Armand, il y a quinze ans, où il était interviewé par Dominique Soulié : M. Galbraith, why did you start a hunger strike?
Your thoughts after 18 days [of this hunger strike]? We know the sun comes up in the morning, we know that gravity pulls you down to the ground. And we know that politicians play games of hide and seek with reality and with responsibility. We’ve seen it for twenty years how the politicians have hid. For example, where are the industrial representatives of these hog farms and this monoculture we’re now overwhelmed by. Where are their representatives ? Where is our MNA, where is our MP, where are our counsellors, where is our mayor ? Like the industrial polluters that hid, all of them have hid. I ‘ve seen no people come to me from this industry or from our political representatives to join us or to give us encouragement or just to be visible, to battle against what I am saying. [...] 

dimanche 17 avril 2011

« Si on s'y mettait... »

« Ne serait-il pas souhaitable que la population de Saint-Armand puisse disposer d'un lieu où les citoyens ordinaires, comme ceux qui sont impliqués au sein de l'une ou l'autre des institutions locales, pourraient échanger leurs idées afin de jeter les bases d'une collaboration saine et durable entre les organisations existantes et celles qui sont encore à naître?
« Ça intéresse quelqu'un?
« Les institutions : des outils communautaires »
Dans Le Saint-Armand
, avril-mai 2011, p. 3

Bien sûr que ça m'intéresse!

Je propose une rencontre mensuelle ouverte à tous, disons le dernier dimanche de chaque mois, pour échanger sur le temps qu'il fait à Saint-Armand. Avec publication d'un compte rendu des échanges et, s'il y a lieu, recommandations au Conseil municipal ou à toute autre instance.

Si cette formule vous inspire quelque chose, communiquez avec moi par courriel ou dites-le en commentaire et refilez l'invitation à d'autres en cliquant sur l'icône 'M' ci-après :
Jean Trudeau, coord.
Comité local d'initiatives communautaires (CLIC)
jean.trudeau@gmail.com


Mise à jour -- Mardi, 19 avril 2011

Où? Dans chacun des lieux énumérés dans l'éditorial du journal : pourquoi pas?
Quand? J'ai fait une proposition; vous pouvez proposer autre chose.
Comment? Ce serait le premier sujet d'échanges.

3 réponses reçues jusqu'à maintenant, dont 2 par courriel :
« La rencontre mensuelle, c'est une belle idée, une sorte de "bee" aux idées collectives. Oui, mais ? »
« Nous avons tout ce qu'il faut pour lancer cette initiative. Je suis partant. On se rencontre quand? »

samedi 9 avril 2011

À la mémoire de Pierre Gauvreau...

En apprenant sa mort, je me suis rappelé et j'ai relu dans notre journal local l'entretien de Jean-Pierre Lefebvre avec notre concitoyen Pierre Gauvreau, cet homme épris de liberté, signataire du Refus global (pdf), qui a marqué l'art visuel et la télévision québécoise ces dernières décennies. Extraits.
Pierre, comment te définirais-tu?
Dans la mesure du possible, j’évite de me définir. Ça ne m’intéresse pas de m’enfermer dans une catégorie, à savoir si je suis croyant ou si je ne le suis pas, si je suis de gauche ou de droite, parce que ça ne veut plus rien dire tout ça. Donc, je vis ma vie la plus ouverte possible. Je veux être le plus libre possible, et être libre c’est être ouvert. Je considère que je suis né à un moment privilégié de l’Histoire. Je suis de ceux qui ont connu l’arrivée de l’aviation et de toutes sortes de choses qui ont complètement bouleversé la vie des hommes, qui ont rendu caduques les connaissances classiques et les interprétations religieuses de la société.
La société québécoise, la société «canadienne-française», n’est pas toujours une société dans laquelle il est facile de vivre parce que le problème de l’identité, on le traîne avec soi à la journée longue. C’est quoi un vrai Québécois, un vrai ceci ? Êtes-vous une vraie femme, un vrai homme ? On se pose constamment ces questions. Il faut absolument tout cataloguer. Ça révèle une insécurité profonde, et cette insécurité est un des aspects marquants de notre culture. On a par ailleurs l’obsession de vouloir arrêter le Temps. C’est complètement utopique ! Le temps qui a passé depuis qu’on se parle est irrécupérable. La nature, l’univers, sont en mouvement, tout est en mouvement, en déséquilibre, en porte-à-faux. Donc, cela va à l’encontre des valeurs que notre société québécoise - surtout canadienne-française - a voulu se donner et tient encore à se donner.
(...)
Regrettes-tu quelque chose?
Être obligé de mourir. Je le prends pas.

Le texte intégral (pdf) de cette entrevue : « Brève rencontre avec Pierre Gauvreau » dans Le Saint-Armand, vol. 2 no 6, juin 2005 .

dimanche 20 mars 2011

Développement ou dévitalisation?

Pas facile de s'y retrouver...
Dans le journal Le Saint-Armand, la Société de développement de Saint-Armand nous annonce qu'elle reprend ses activités. Objectif : regrouper des investisseurs, décideurs, entrepreneurs qui ont un intérêt commun pour réaliser des projets locaux collectifs et mettre en place une structure pour assurer la réalisation de ces projets. Priorités : revitaliser les infrastructures récréo-touristiques de Philipsburg; implanter Internet haute vitesse partout et de façon équitable; prolonger jusqu'à Saint-Armand la piste cyclable projetée dans la région.

Dans la même édition, La Rédaction sonnait l'alarme dans son éditorial intitulé « Saint-Armand, une municipalité dévitalisée? ». L'équipe du journal y affirme que notre « population vieillit et [que] les jeunes y sont trop peu nombreux pour assurer le renouvellement normal des forces vives de la communauté. Ce qui entraîne inévitablement, à plus ou moins brève échéance, une baisse progressive des services. [Or] lorsque la population cesse de se renouveler, l’extinction guette la communauté. »

La Voie municipale de mars 2011 nous apprend que le Conseil municipal « travaillera sous peu à la création d'une société de développement économique et communautaire locale. Cette nouvelle société sera en mesure d'accepter et de s'occuper des mandats de développement, tant économique que communautaire, que lui confiera le Conseil ».

Dans la même édition de la Voie municipale, nos élus se veulent rassurants : « Malgré ce qui a pu se dire ou s'écrire, la municipalité de Saint-Armand n'est pas, selon le MAMROT, une municipalité dévitalisée. D'autre part, Saint-Armand est éligible à certains programmes et subventions habituellement attribués à des municipalités dévitalisées... »
Deux choses m'ont frappé en lisant ces articles : d'une part, l'incompréhension manifeste et persistante entre l'équipe du journal local (La rédaction) et le Conseil municipal; d'autre part, l'incapacité de nos élus et de nos 'forces vives' de travailler ouvertement et de concert au développement économique de Saint-Armand.

Or, au-delà des stratégies et des oppositions, il y a une réalité : Saint-Armand ne pourra échapper à la dévitalisation sans projets de développement durable inspirants. Et pour que ces projets se réalisent, il faudrait s'unir et mettre le monde de Saint-Armand dans le coup plutôt qu'en discuter en catimini chacun de son bord.

lundi 19 avril 2010

La couleur de l'information locale

« Deux pas en avant pour Le Saint-Armand, mais un pas en arrière pour l'information locale... » Voilà ce que je me suis dit après avoir parcouru la dernière édition de notre journal.

Un grand pas parce que, maintenant en couleur, il ne pourra plus passer inaperçu dans notre courrier ni dans les commerces et places publiques où il est mis gratuitement à la disposition des résidants des villages environnants. Sa couleur témoigne aussi de sa bonne santé financière : il a donc les moyens d'assurer sa pérennité et sa capacité de Voir plus loin. Bref, avec la parution de son 41e numéro, Le Saint-Armand prend du galon. Bravo!

Grand titre à la une : COULEUR LOCALE .
Couleur locale? J'en doute.

J'ai parcouru ses pages avec intérêt, mais en même temps, j'ai eu un drôle de feeling. Le Saint-Armand aurait-il baissé les bras et décidé de se délester de l'information municipale? Certains signes ne trompent pas : la disparition de la chronique Vie municipale et le ton quelque peu récriminatoire des éditoriaux de Jean-Pierre Fourez face aux choix de la Municipalité de publier son propre bulletin d'information et de gérer elle-même son site Web... Si c'est là la nouvelle orientation de notre journal, sa nouvelle couleur, c'est un bien petit pas pour l'information locale.

« Pas d'avancement, pas de progrès! », disait le père Ovide. Je dirais plutôt : « Pas d'opposition, pas de progrès! » Pas d'opposition (visible) à la table du Conseil, un parti d'opposition volatilisé depuis les dernières élections, une assistance aux assemblées publiques qui se compte de plus en plus souvent sur les doigts de la main... Et voilà maintenant que notre journal capitule et abandonne son rôle de tribune locale des opposants...

« Longue vie à la Voie municipale qui deviendra peut-être la véritable Voix municipale », écrit l'éditorialiste avec une pointe manifeste d'ironie... « Nous attendons avec impatience les numéros 2, 3, 4...! » Et, plus loin en page 5 : « Le Comité des communications préfère avoir recours à un webmestre engagé par la Mairie. Histoire à suivre... »

De mon côté, j'attends avec impatience les numéros 42, 43, 44... du journal Le Saint-Armand qui a de plus en plus tendance à Voir plus loin (trop loin peut-être?) et à oublier que ce n'est pas tout de penser globalement, mais qu'il faut aussi agir localement... pour qu'il y ait progrès.

Quant à la Voie municipale...

Au début de l'année, j'ai applaudi en apprenant la formation d'un Comité des communications au sein du Conseil municipal. Mais j'ai aussi proposé, profitant de la période des questions, que ce comité soit composé d'élus et de citoyens non élus, et qu'il tienne ses réunions publiquement. On m'a alors répondu que mes suggestions seraient discutées... Un Comité des communications univoque et qui siège en catimini met en péril sa propre crédibilité et ne peut qu'alimenter le cynisme et la méfiance pourtant maintes fois dénoncés par nos élus eux-mêmes...

lundi 1 mars 2010

Atelier d’écriture à Saint-Armand

Le journal Le St-Armand avait convié ses collaborateurs et lecteurs à participer à un atelier d’écriture journalistique le 27 février dernier au Centre communautaire de Saint-Armand en Montérégie. Au total, 27 personnes ont répondu à l’appel afin d’en apprendre davantage sur la manière de rédiger des textes journalistiques.

L’atelier était animé par le directeur général de l’Association des médias écrits communautaires du Québec, Yvan Noé Girouard. Ce dernier a pu explorer avec les participants les différents genres journalistiques au moyen d’exercices pratiques basés sur un événement s’étant déroulé le week-end précédent.

Les collaborateurs et lecteurs du journal Le Saint-Armand
ayant participé à l’atelier.

(Photo : Videline Ribeiro)


Les participants ont pu ainsi relater dans une nouvelle une course automobile s’étant déroulée sur la surface glacée du Lac Champlain. Cet événement ayant d’ailleurs suscité un questionnement écologique, le sujet était idéal pour la rédaction d’un texte d’opinion.

D’autres sujets relatifs à l’écriture furent également abordés lors de cette journée : les critères de qualité en journalisme communautaire, le style, l’éthique journalistique et la mise en page.


Source : site Web de l'Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ)

vendredi 25 décembre 2009

Joyeux Noël!

« Au point où nous en sommes, je suis fermement convaincu que seule une spiritualité forte, engageante et bouleversante peut nous sauver. C'est vrai sans doute depuis toujours, mais ça semble devenir plus criant aujourd'hui. L'humain ne se construit qu'en poursuivant ce qui le dépasse. [...] Croyants et incroyants, nous voici invités à nous mettre ensemble en route avec tout ce que nous avons d'unique, vers des changements profonds et indispensables, des changements de mentalité, de style de vie, de projets. [...] On ne peut plus être chrétien, juif, musulman, bouddhiste ou humain responsable et digne de ce ce nom, si on se ferme à cette prise de conscience, cette exigence : changer, en profondeur et concrètement, est devenu incontournable. »

Éloi Giard, prêtre de l'Unité pastorale des Frontières
« Noël, prémisse d'une terre nouvelle? »
Journal Le Saint-Armand, déc. 2009 - janvier 2010, p. 9

Photo : Crèche de l'église Notre-Dame-de-Lourdes, Noël 2009

dimanche 8 novembre 2009

Vive la liberté d'expression!

Nos idées se rejoignent parfois

Nathalie, je crois que vous m’avez mal compris. Peut-être m’étais-je mal exprimé. Si c’est le cas, je suis sincèrement désolé de vous avoir blessée et je m’en excuse.

Bien sur, je pense aussi que les femmes, toutes les femmes, comme tous les hommes, ont parfaitement le droit d’exprimer leurs opinions et qu’il ne devrait être permis à quiconque de songer à leur reprocher de le faire. J’ai mentionné que Richard était conseiller municipal (d’ailleurs réélu, félicitations à lui!) uniquement pour souligner que je trouvais inapproprié de me reprocher d’avoir donné mon opinion personnelle sous prétexte que je suis, par ailleurs, membre de l’équipe du journal Le Saint-Armand. Je voulais dire que nul ne devrait me le reprocher, pas plus que nul ne devrait vous reprocher de vous exprimer sous prétexte que votre conjoint sert la population en tant que conseiller, ce qui est loin d’être un déshonneur ou un reproche. Désolé encore que cela ait donné lieu à une méprise. Mais heureux de savoir que nous pensons de la même manière sur ce point.

D’autre part, j’entend bien votre opinion et je vous invite à la formuler dans une lettre adressée au journal Le Saint-Armand : je suis convaincu que l’équipe de ce média communautaire n’hésitera pas un instant à la publier, tout comme nous l’avons fait pour les textes de mesdames Gingras et Quilliams, tout simplement parce que leurs écrits étaient décents et respectueux, tout comme ceux que vous avez publiés sur ce blogue, d’ailleurs. Je suis convaincu que plusieurs Armandois pensent comme vous et qu’il serait utile que l’on en parle sur la place publique.

Je continue de croire sincèrement que le dialogue peut mener à une meilleure compréhension mutuelle. Merci encore de vous exprimer franchement, Nathalie.

Pierre Lefrançois

Élections, suite et fin

Je vous remercie d'avoir précisé que mon conjoint est membre du conseil municipal mais effectivement je crois qu'à l'aube de 2010 une femme a le droit de donner son opinion indépendamment du métier, du nom ou de la race de son mari.

Pour ce qui est du Journal et du fait que votre équipe ait été équitable dans le dernier numéro, vous passez généreusement sous silence l'article de Nathalie Quilliams ainsi que la lettre ouverte de Mme Gingras qui était une sortie en règle contre notre maire actuel. Article et lettre que l'équipe de rédaction a décidé de publier une semaine avant les élections.

Voilà, ceci est mon opinion. Pas celle de mon conjoint ni de ma grand-mère du côté paternel. Veuillez noter que c'était la dernière au sujet des élections. Je ne veux en aucun cas m'engager dans une joute à ne plus finir avec vous. Par contre, en 2010, j'ai bien l'intention de donner mon opinion plus souvent. Alors au plaisir!

vendredi 6 novembre 2009

Des souches et des pousses

Toute souche débute par une nouvelle pousse

Merci Nathalie de vous être donné la peine d’émettre vos opinions. C’est en nous exprimant franchement qu’on finira peut-être par mieux nous comprendre les uns les autres.

J’entends bien que vous considérez que le journal Le Saint-Armand n’a pas été juste dans sa couverture de la campagne électorale. Je vous ferai tout de même remarquer que nous y avons consacré des espaces rédactionnels équitables tant au maire sortant (et aujourd’hui réélu) qu’au porte parole de l’équipe d’aspirants. Le contenu des textes publiés était également équitable, personne ne pourra le nier, je crois. L’équipe du journal n’a pas pris position dans ce numéro : aucun encouragement d’aucune sorte à aller voter pour un candidat ou l’autre. Le fait que l’équipe des aspirants ait résevé un espace payé ne peut compter comme une prise de position de la part du journal : n’importe quel candidat pouvait en faire autant, tout comme n’importe quel annonceur peut acheter de la publicité dans un média public, dans la mesure où il respecte les normes de la décence.

Lorsque j’ai donné mon opinion en révélant mes intentions de vote, j’ai bien précisé que je le faisais à titre personnel et pas au nom du journal Le Saint-Armand, vous en conviendrez. Pas davantage, j’en suis convaincu, que quiconque pourrait vous reprocher d’émettre ici vos opinions sous prétexte que votre conjoint est conseiller municipal. J’estime sincèrement que tout citoyen a le droit de le faire, qu’il soit ou non de souche, d’ailleurs.

Quant aux reproches que vous formulez à l’effet de « dénigrer le conseil de ville comme vous le faites dans la majorité de vos éditions », permettez-moi de vous demander des explications. Je vous demanderais de me citer des exemples d’articles qui auraient été autre chose qu’une saine critique, de textes qui auraient été injurieux, qui auraient répandu des faussetés ou qui auraient fait usage d’un langage insidieux. Vous n’en trouverez pas dans le Saint-Armand, parce qu’il n’y en a pas et qu’il n’y en a d’ailleurs jamais eu.

Je vous ferai également remarquer que ce journal est géré par une équipe de bénévoles composée tout antant d’Armandois de souche que de personnes qui y vivent depuis moins longtemps.

En ce qui a trait à l’article de madame Isabelle Gingras, je vous ferai remarquer que l’auteure a bien spécifié qu’elle ne visait pas les activités des agriculteurs, mais bien une activité industrielle qui a d’ailleurs cours sur une terre agricole, à proximité de plusieurs résidences.

Soyez par ailleurs assurée que j’aime aussi Saint-Armand et que, même si j’ai perdu mes élections, je continuerai d’être actif dans ma communauté. Comme vous, je suis satisfait des résultats de ces élections: d'abord parce que nous avons eu des élections, ensuite parce que 66 % des citoyens se sont exprimés et finalement parce que, en moyenne 44 % des voteurs ont opté pour les aspirants (près de 50 % dans certains cas). La vie continue, bien sur, et je vais continuer, comme d’autres, à communiquer avec mes concitoyens dans un esprit de collaboration et dans le respect de chacun.

Pierre Lefrançois

jeudi 5 novembre 2009

Réflexion d'une Armandoise de souche

Contrairement à M. Lefrançois qui nous a fait cadeau de ses opinions en s'ingérant dans la campagne électorale, j'ai attendu que la poussière retombe pour vous donner mon opinion en répondant à son texte intitulé: Réflexion d'un Armandois. Je ne ferai pas un procès de chacun des candidats comme il l'a fait mais voudrait seulement vous donner quelques pistes de réflexion.

Commençons donc par le fameux Journal le St-Armand. Vu de l'extérieur, il est très difficile de croire à l'intégrité journalistique de certains membres du Journal (ou de ce que vous appelez un journal) en nous envoyant, la semaine avant les élections une édition du Journal qui était en fait un dépliant électoral pour le Parti "Une équipe...une vision". De plus, à dénigrer le conseil de ville comme vous le faites dans la majorité de vos éditions, j'hésiterais moi aussi à vous donner mon appui sur certains projets. Comme le disait ma grand-mère, on attire pas les mouches avec du vinaigre.

Je trouve ironique, M. Lefrançois, de voir que vous désirez voter pour quelqu'un qui apprécie l'importance de diffuser l'information. Quelle information? La vôtre peut-être???

J'ai aussi beaucoup de difficulté avec le fait qu'on choisisse une municipalité agricole pour s'établir et qu'on se plaigne ensuite de ne pas entendre les feuilles tomber. N'en déplaise à M. Gingras, les feuilles tombent en automne mais c'est aussi le temps des récoltes. Ce sera quoi la prochaine étape? Interdire la machinerie agricole et les entreprises qui créent de l'emploi pour que les néo-Armandois puissent entendre les oiseaux chanter?

Que dire de l'aspirant maire Brent Chamberlin qui n'a pas eu le temps (ou le courage) de rester, le soir même de l'élection, pour le dépouillement des votes?

Ne m'en voulez pas trop, M. Lefrançois, mais je suis très satisfaite des résultats du vote de dimanche. La démocratie a parlé, les faux journalistes vont-ils réfléchir avant de le faire, eux?

Le sondage du site demande si on aime St-Armand. Je suis native de cet endroit, j'ai choisi de m'y établir et d'y élever mes enfants. Est-ce que ça répond à votre question?

mercredi 28 octobre 2009

Réflexions d'un Armandois

Réflexions d’un Armandois sur
les élections municipales

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je me nomme Pierre Lefrançois. J’ai soixante ans. Je suis de la région depuis 16 ans et j’habite Saint-Armand depuis 10 ans. Je suis époux, père et grand-père. Je gagne ma vie en faisant du journalisme et divers travaux reliés au monde de l’édition. Je participe aux affaires de ma communauté autant que mon emploi du temps me le permet. Je suis trésorier du conseil d’administration de l’organisation communautaire qui gère le journal Le Saint-Armand et je suis membre du comité de rédaction de ce petit journal gratuit produit par des bénévoles. J’assiste aussi souvent que je le peux aux assemblées du conseil municipal de mon village. Et je me prépare à aller voter dimanche prochain.

Je voudrais partager avec vous les réflexions qui me viennent lorsque je considère les divers candidats à la mairie et aux 6 sièges de conseillers et que je me demande auxquels d’entre eux j’accorderai mon vote. Je choisis de le faire ici parce qu’au journal, nous avons décidé de ne pas prendre position dans cette élection. C’est donc à titre personnel que je m’exprime ici et mes propos ne représentent ni la politique du journal, ni la pensée des nombreuses personnes qui y collaborent.

À la mairie
Réal Pelletier, le maire sortant, ou Brent Chamberlin, un ancien maire de Saint-Armand ? Brent était maire lorsque je suis arrivé ici. Je le connais peu. La seule fois où j’ai eu affaire à lui, dans ses fonctions de maire, j’ai reconnu en lui un homme de communauté, de bonne foi et un pacificateur à l’écoute de ses concitoyens. Je connais un peu mieux Réal. Plein d’énergie et, je n’en doute pas, de bonne volonté, il a cependant montré peu d’intérêt pour la communication et je me suis à plusieurs reprises heurté à une fin de non recevoir de sa part lorsque j’ai exprimé des besoins et des points de vue en tant que citoyen. Je l’ai également vu agir de la sorte avec d’autres citoyens. Parce que j’ai envie que les choses changent à cet égard, j’accorderai mon vote à Brent. Ne m’en veut pas trop Réal… on s’en reparlera dans quatre ans.

Au siège #1
Daniel Boucher, de La Falaise, ou Sandy Montgommery, de Philipsburg ? C’est difficile de choisir lequel des deux servirait le mieux notre municipalité. Voilà deux hommes d’expérience qui ont déjà montré un bon esprit de service à la communauté. Mon vote ira cependant à Sandy, parce qu’il est le seul candidat de l’agglomération de Philipsburg, laquelle mérite, à mon avis, d’être représentée au conseil en raison de son importance capitale pour notre municipalité. Ne m’en veut pas trop Daniel, je sais que tu continueras de servir la communauté autrement et je souhaite que nous pourrons le faire ensemble à l’occasion.

Au siège #2
Serge Courchesne, conseiller sortant, ou Alain Lacasse ? Je connais peu les idées de Serge en matière de gestion municipale. Il s’est fait plutôt discret lors du dernier mandat. Je connais mieux celles d’Alain qui les avait déjà manifestées lorsqu’il était conseiller il y a quelques années. Ces idées me plaisent plutôt. Alain est à la fois un meneur et un homme de communauté. Il saura bien tenir les cordons de la bourse constituée de nos taxes, tout en nous permettant d’investir là où ça comptera pour l’avenir. Je voterai donc pour qu’il reprenne du service. Ne m’en veut pas trop Serge, nothing personal.

Au siège #3
Marielle Cartier ou Louis Hautecloque ? Les deux sont agriculteurs. Les deux ont leur ferme en périférie de l’agglomération de Philipsburg. Je connais assez bien les idées de Louis parce qu’il les avait exprimées alors qu’il était conseiller municipal de Saint-Armand il y a quelques années. Quant à Marielle, je reconnais qu’elle se dévoue depuis plusieurs années au sein du conseil, mais je n’ai jamais compris pour quelles raisons elle n’a pas présenté au Pacte rural le projet monté par l’équipe du journal Le Saint-Armand. Il avait pourtant été déposé dans les délais et il répondait en tous points aux critères pré-établis, de l’aveu même des gens du CLD. Je voterai pour Louis. Ne m’en veut pas trop Marielle, faudra m’expliquer. Peut-être que tu avais les mains liées ?

Au siège #4
Richard Désourdy, conseiller sortant, ou Daniel Boulet, ancien conseiller qui tente un retour ? J’ai bien aimé quelques-unes des interventions de Richard durant son dernier mandat. C’est un homme intelligent et pondéré, il me semble. Mais je connais peu ses idées au sujet de l’avenir de Saint-Armand et de son développement. Je connais mieux celles de Daniel, notamment ses bonnes connaissances de la région et des deux communautés de Philipsburg (parce qu’il en est originaire) et de Saint-Armand (parce qu’il y a construit maison). Je me souviens qu’on lui doit la réfection du parc de Philipsburg et je sais qu’il a plusieurs bonnes idées pour notre municipalité. Je voterai donc pour que lui aussi reprenne du service. Ne m’en veut pas trop Richard, j’espère que tu continueras à servir comme membre du Comité Conseil en Urbanisme de notre municipalité.

Au siège #5
Ginette Lamoureux-Messier, conseillère sortante, ou Étienne Gingras, l’aspirant. Il faut admettre que Ginette nous a concocté un bien bel événement pour célébrer le 400e de la venue Champlain dans la région. Mais je n’ai jamais compris pour quelle raison elle s’est si lourdement opposée à ce que la municipalité signe un contrat visant à assurer un espace rédactionnel pour la mairie dans le journal Le Saint-Armand. Je voterai donc pour Étienne dont je sais qu’il apprécie l’importance de diffuser l’information et de communiquer avec la population, puisqu’il a soutenu le journal dans le passé (sans être un membre actif de son équipe) et qu’il est membre de l’organisme bénévole qui tient le site web de la municipalité. Ne m’en veut pas trop Ginette, faudra m’expliquer un jour.

Au siège #6
Clément Galipeau, conseiller sortant, ou Robert Crevier, un autre ancien conseiller qui souhaite reprendre du service ? Dans ce cas particulier, je n’ai aucune hésitation à donner mon vote à Robert, à qui la municipalité doit déjà son shéma de risques. Quant à Monsieur Galipeau, il a trop souvent démontré, en public comme en privé, une attitude si franchement xénophobe qu’il lui est décemment impossible de pouvoir prétendre sérieusement être en mesure servir la communauté en toute objectivité. Entre ses interventions au conseil municipal et les visites qu’il fait à certains citoyens dans le cadre de sa cabale électorale, accompagné de sa conjointe, les occasions d’en juger ne manquent pas. Désolé Clément, Robert est un être autrement plus décent. Tu as construit un mur entre toi et ceux que tu considères comme des étrangers, même s’ils vivent ici et paient les mêmes taxes que toi. C’est proprement inacceptable. Je souhaite vivement que toi et ta conjointe preniez garde aux propos que vous tenez en public et aux gestes que vous posez : vous frisez l’illégalité et vous avez déjà dépassé les bornes de la simple décence.

Pierre Lefrançois

samedi 13 juin 2009

Saint-Armand a maintenant sa marraine

Fidèle depuis 6 ans, Le Saint-Armand était encore hier bien sagement plié dans notre boîte au lettres. Une fois déplié, il est rassurant de constater qu'il est à la fois semblable et différent des numéros précédents. Semblable par son logo, sa facture, ses rubriques, sa caricature et ses bas de pages publicitaires. Différent par son contenu qui, de deux mois en deux mois, nous rappelle quelques événements locaux marquants ayant souvent échappé à notre attention; qui nous propose aussi d'émouvantes rencontres avec ceux et celles dont le coeur bat en ou pour l'Armandie. Cette fois-ci : Donat Messier, Micheline Lanctôt, la famille Schinck, Daniel Boulet, Lamine...

Mais un article m'a vraiment frappé cette fois, ce genre d'articles qu'on relit pour s'assurer qu'on bien saisi lors de la première lecture : « Avec vous... Sûreté du Québec », par l'agente Mélissa Pelletier de Brome-Missisquoi. La signataire de cette nouvelle chronique nous apprend qu'elle s'est proposée comme marraine de Saint-Armand dans le cadre d'un programme de parrainage des municipalités visant au rapprochement des policiers de la Sûreté du Québec avec la population.

Wow! Voilà une nouvelle renversante dans tous les sens du mot. Jusqu'à maintenant -- disons-le franchement --, le poste de la Sûreté du Québec à Saint-Armand, c'était d'abord un poste budgétaire : une dépense municipale annuelle frôlant les 200 000 $ pour des services très occasionnels, une présence plutôt discrète malgré certaines plaintes récurrentes concernant notamment la vitesse excessive sur nos chemins...

Je me réjouis du fait que l'agente Mélissa Pelletier, une p'tite Pelletier de Saint-Armand veillera dorénavant « à ce que les attentes de la population soient comblées » et qu'elle agisse « à titre de personne-ressource et parfois même de médiateur ». Et, dans la foulée de son invitation à lui envoyer des questions et des commentaires par courriel via le journal (jstarmand@hotmail.com), je formule le souhait qu'elle vienne aussi périodiquement en personne rencontrer la population armandoise lors d'un 5 à 7, par exemple, au Centre communautaire.

dimanche 10 mai 2009

Pauvre pouvoir municipal

C'était, hier soir, l'Assemblée générale annuelle du journal Le Saint-Armand. Malgré les Séries éliminatoires en cours (Crosby-Ovechkin...), nous étions une bonne vingtaine au Centre communautaire, venus entendre parler de droit constitutionnel et de pouvoir municipal par un spécialiste dans ces domaines.

Le conférencier
Stéphane Beaulac, un 'p'tit gars du bouttt' -- comme dirait Raôul Duguay --, maintenant professeur à la Faculté de droit de l'U. de M.

Son sujet (pas facile)
Les municipalités et la constitution canadienne : un sujet complexe et ardu en soi, mais allégé et rendu abordable par notre constitutionnaliste invité qui, visiblement, s'y connaît dans le domaine constitutionnel.

Son propos (très très résumé)
Selon la constitution canadienne, les municipalités n'ont aucun pouvoir qui leur est propre; elles sont des créatures du gouvernement provincial; c'est donc le gouvernement du Québec qui a pleine et entière juridiction sur les municipalités; dans l'histoire récente, les fusions et défusions municipales qui se sont faites bon gré malgré la volonté des citoyens l'illustrent très bien.

Sa conclusion (que je ne suis pas certain d'avoir bien cernée)
À l'heure de la mondialisation et de la globalisation, il est important d'intégrer le niveau municipal aux niveaux provincial et fédéral pour assurer l'harmonie dans le respect du droit.

Mon questionnement
Si les citoyens et citoyennes participent si peu aux élections municipales (et scolaires), cela ne s'explique-t-il pas en grande partie parce que les municipalités n'ont aucun pouvoir décisionnel propre en vertu de la Constitution canadienne? J'irais plus loin : les élections municipales et scolaires ne seraient-elle pas là uniquement pour donner une légitimité aux taxes municipales et scolaires? Et, cela étant, le pourcentage de participation à ces élections absolument sans importance?

Ma réflexion (à poursuivre)
Comment concilier état de droit et démocratie municipale?

Les lois et règlements importants sont votés à Québec et à Cowansville (MRC Brome-Missisquoi), mais c'est nous qui sommes 'pognés avec' à Saint-Armand! Et pas besoin d'assister souvent aux assemblées publiques du Conseil municipal pour constater les limites du pouvoir local tellement il est encadré par la MRC Brome-Missisquoi, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, et j'en passe...

À l'intérieur de ce carcan qui leur est imposé par le droit constitutionnel, les élus municipaux ont quand même un pouvoir indéniable : celui de dépenser l'argent provenant de nos taxes foncières et des nombreuses subventions allouées aux municipalités. À Saint-Armand, c'est près de 2 millions de $ par année...
_____________________________

Prochain sujet
Assemblée publique de consultation : mercredi, 20 mai à 19 h
Le projet de plan d'urbanisme et les projets de règlements (de zonage, notamment)
- Résumé du plan (disponible sur le site officiel de la municipalité)