dimanche 20 mars 2011

Développement ou dévitalisation?

Pas facile de s'y retrouver...
Dans le journal Le Saint-Armand, la Société de développement de Saint-Armand nous annonce qu'elle reprend ses activités. Objectif : regrouper des investisseurs, décideurs, entrepreneurs qui ont un intérêt commun pour réaliser des projets locaux collectifs et mettre en place une structure pour assurer la réalisation de ces projets. Priorités : revitaliser les infrastructures récréo-touristiques de Philipsburg; implanter Internet haute vitesse partout et de façon équitable; prolonger jusqu'à Saint-Armand la piste cyclable projetée dans la région.

Dans la même édition, La Rédaction sonnait l'alarme dans son éditorial intitulé « Saint-Armand, une municipalité dévitalisée? ». L'équipe du journal y affirme que notre « population vieillit et [que] les jeunes y sont trop peu nombreux pour assurer le renouvellement normal des forces vives de la communauté. Ce qui entraîne inévitablement, à plus ou moins brève échéance, une baisse progressive des services. [Or] lorsque la population cesse de se renouveler, l’extinction guette la communauté. »

La Voie municipale de mars 2011 nous apprend que le Conseil municipal « travaillera sous peu à la création d'une société de développement économique et communautaire locale. Cette nouvelle société sera en mesure d'accepter et de s'occuper des mandats de développement, tant économique que communautaire, que lui confiera le Conseil ».

Dans la même édition de la Voie municipale, nos élus se veulent rassurants : « Malgré ce qui a pu se dire ou s'écrire, la municipalité de Saint-Armand n'est pas, selon le MAMROT, une municipalité dévitalisée. D'autre part, Saint-Armand est éligible à certains programmes et subventions habituellement attribués à des municipalités dévitalisées... »
Deux choses m'ont frappé en lisant ces articles : d'une part, l'incompréhension manifeste et persistante entre l'équipe du journal local (La rédaction) et le Conseil municipal; d'autre part, l'incapacité de nos élus et de nos 'forces vives' de travailler ouvertement et de concert au développement économique de Saint-Armand.

Or, au-delà des stratégies et des oppositions, il y a une réalité : Saint-Armand ne pourra échapper à la dévitalisation sans projets de développement durable inspirants. Et pour que ces projets se réalisent, il faudrait s'unir et mettre le monde de Saint-Armand dans le coup plutôt qu'en discuter en catimini chacun de son bord.

8 commentaires:

  1. Pierre Lefrançois20 mars 2011 à 15 h 03

    Saint-Armand, une municipalité dévitalisée ou pas?

    Dans l’analyse de la situation municipale qui accompagne le Plan d’urbanisme adopté récemment par le conseil de Saint-Armand, on peut lire ce qui suit :

    « Depuis les vingt dernières années, la population permanente de la municipalité de Saint-Armand connaît une baisse. Entre 1986 et 2006, la population permanente a connu une décroissance démographique de l’ordre de 8,6% et de près de 8% entre 2001 et 2006. Ce phénomène s’explique en grande partie par le vieillissement de la population et l’exode des jeunes. … [O]n constate que la population de Saint-Armand était davantage vieillissante que celle de l’ensemble de la MRC Brome-Missisquoi et de la province. En 2006, les 65 ans et plus représentaient plus de 18,5% comparativement à 16,8% pour la MRC et 14,3% pour l’ensemble du Québec. Notons également que plus d’une personne sur deux étaient âgée de 45 ans et plus… …En 2006, la municipalité comptait 340 familles soit une baisse de près de 9 % par rapport à 2001.»

    Bref, sans se situer dans le fond du baril, la municipalité de Saint-Armand appartient clairement à ce qu’il est convenu d’appeler la « moyenne inférieure » dans l’échelle de la dévitalisation municipale. Nous sommes convaincus qu’au-delà des mots, nos élus en sont conscients et qu’ils sont résolus à y remédier. Parce que l’on ne trouve pas de solutions aux problèmes que l’on refuse de reconnaître.

    Pierre Lefrançois, membre de l'équipe de rédaction du journal Le Saint-Armand

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  2. L'annonce de la création 'sous peu' d'une Société de développement économique et communautaire 'soutenue par la municipalité' montre bien que nos élus locaux « en sont conscients et qu'ils sont résolus à y remédier ».

    Mais pourquoi créer une nouvelle société de développement? Pourquoi nos élus ne travaillent-ils pas plutôt main dans la main avec la Société de développement de Saint-Armand déjà en opération depuis le 27 février?

    Moi pas comprendre...

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  3. Pierre Lefrançois20 mars 2011 à 21 h 22

    Moi non plus pas trop bien comprendre. Mais je vais continuer d'essayer... comme toi. ;-) Chacun de notre côté de la clôture imaginaire qui nous est imposée, par Dieu sait qui...
    Moi non plus pas comprendre...

    Pierre

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  4. « ... clôture imaginaire qui nous est imposée par Dieu sait qui... » : que veux-tu dire, au juste? Je n'arrive pas à l'imaginer...

    Le malheur, c'est qu'il n'existe pas à Saint-Armand de lieu ouvert où la population et les élus pourraient échanger en toute sérénité, sauf la 'période des questions' avec les limites qu'on lui connaît.

    Un sujet aussi important que le développement comme clé de la revitalisation de Saint-Armand devrait être débattu ouvertement par tous les citoyens. Nos élus ont choisi de le faire derrière des portes closes et d'en faire un « dossier très important à suivre » plutôt que de mettre la population carrément dans le coup : c'est bien dommage!

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  5. Pierre Lefrançois21 mars 2011 à 15 h 46

    "Le malheur, c'est qu'il n'existe pas à Saint-Armand de lieu ouvert où la population et les élus pourraient échanger en toute sérénité"
    Et si le nouveau local que le groupe La Station occupe actuellement à Philipsburg devenait ce lieu de débats, une sorte de creuset d'idées et de pistes d'action en vue d'un développement harmonieux et viable. Je crois que plusieurs citoyens y viendraient et que les entrepreneurs et les élus s'y intéresseraient aussi. Le journal, pour sa part, s'en ferait certainement l'écho.

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  6. C'est sans doute une possibilité, tout comme le Centre communautaire. Mais pour que de tels échanges soient vraiment constructifs (perçus, accueillis comme tels) et fructueux, il y a une condition sine qua non : que l'initiative vienne de nos représentants élus.

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  7. Pierre Lefrançois22 mars 2011 à 11 h 56

    Si on considère que l'initiative doit nécessairement venir des élus, j'ai bien peur que la politique de l'immobilisme et des portes closes risque de persister et de prévaloir sur toutes autres approches. J'aimerais bien qu'il en soit autrement et je demeure convaincu que c'est possible, mais je dois bien constater que, pour l'heure, c'est plutôt mal barré.

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  8. C'est mon opinion, rien de plus. Rien n'empêche le journal (ou qui que ce soit d'autre), de prendre la barre et d'organiser semblable débat...

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