mardi 1 mars 2005

De l'éducation au ressourcement

Les Soeurs de la Présentation de Marie à Philipsburg de 1934 à 2005

Un hôtel devenu couvent



En 1934, après avoir acquis l'hôtel de Madame Bouthillier Paquette, les Soeurs de la Présentation de Marie viennent s'établir à Philipsburg.

L'école du village



Dès la première année, des élèves du village, filles et garçons, et des filles de l'extérieur (comme pensionnaires), fréquentent les quelques classes disponibles à ce moment là. Quelques années plus tard, le cours commercial y est implanté. À cette époque la maison peut accueillir un bon nombre de pensionnaires. D'année en année la clientèle augmente.

L'école apostolique



Vers 1952, notre maison se donne une autre vocation, elle devient le « Juvénat » nommé « École apostolique » en 1954, c'est-à-dire, école permettant aux étudiantes aspirant à la vie religieuse, d'étudier davantage leur vocation. Nous dispensons alors les 8e, 9e, 10e et 11e années. Au cours des ans, elle change cette vocation pour devenir une école secondaire avec pensionnat.

La nouvelle école



En 1963, les élèves étant devenues trop nombreuses une construction s'avère nécessaire. Et en septembre 1964, les élèves entrent dans leur nouvelle école; l'ancien bâtiment situé sur notre terrain, servant pour des classes, est acheté par une Dame Larivière et transporté sur la rue Quinn, chemin de Saint-Armand.

À cette époque, il y a jusqu'à 100 pensionnaires; l'ambiance est à la joie. Il fait bon y vivre!

Malgré le grand nombre d'élèves, en 1972 nous devons fermer les portes de notre pensionnat, faute de personnel religieux.

La maison de ressourcement



Dès avril 1973, la maison s'engage alors pour un nouvel apostolat. À l'occasion de la Semaine Sainte de la même année, nous recevons un groupe d'étudiants du Cégep de Saint Jean pour un Céder (repas rappelant la dernière Cène de Jésus avec ses Apôtres).

À partir de ce moment notre maison accueille des groupes de tous genres : jeunes pour classes neige, couples pour week-end d'amoureux, diacres, prêtres, retraites pour religieux, cours, Puits de Jacob, Alcooliques anonymes, sessions variées pour couples, Joie de vivre pour personnes veuves ou séparées ou divorcées, intensifs de toutes sortes, etc. Chaque fin de semaine il fait bon recevoir tous ces gens qui viennent se ressourcer et savourer la vie.

En-Gaddi : « la source »



Le 11 avril 1975, la maison devient officiellement maison de ressourcement inaugurée sous le nom de « Maison En-Gaddi », mot biblique qui signifie source. Pendant vingt-neuf ans, des gens nombreux sont venus à la Source, chercher la force et le courage pour continuer la route et rencontrer leur Seigneur.

Nous n'oublions pas l'année 1998, qui nous permet d'accueillir nos propres concitoyens en cette période éprouvante du verglas, mais devenue grâce de rencontre et prise de connaissance des uns et des autres. Grâces d'entraide, de partage, de joie et de peines dans la maladie pour les uns et de réconfort pour les autres.

La fin d'une époque



Malheureusement, en mai 2004, les religieuses devenues trop peu nombreuses, nous nous voyons contraintes de mettre fin aux sessions. Un an plus tard -- en mai 2005 -- notre maison est vendue pour une autre oeuvre humanitaire.



Nous passons le flambeau qui, nous le souhaitons, continuera de brûler pour la gloire de Dieu et pour le bien et la joie de nos concitoyens que nous avons tant aimés!...


Texte : Soeur Henriette Bombardier
Photos : Album officiel du 150e de Philipsburg (photos 1 et 2), Album des Soeurs de la Présentation (photo 3), Saint-Armand-sur-le-Web (photos 4, 5 et 7), Soeur Henriette Bombardier (photo 8)

La tempête de verglas en 1998, à Philipsburg

SOLIDARITÉ SANS FRONTIÈRES
par Reine-Marie Montpetit p.m.
directrice de la maison En Gaddi de 1996 à 2005

Quand le responsable des mesures d'urgence de notre petite municipalité (moins de 300 personnes) appela au couvent pour demander d'héberger des personnes âgées, sans hésiter, j'ai accepté avec mes soeurs de rendre ce service qui semblait tout à fait normal dans les circonstances.

Quelle émotion j'éprouve de voir arriver la camionnette d'où sort notre premier «hébergé» transporté sur un brancard par des bénévoles de la localité! C'était un malade en phase terminale dont j'ignorais le véritable état. Cet homme devait mourir, après un bref séjour à l'hôpital, avant la fin de la panne d'électricité.

Maison En Gaddi

Nous étions le seul endroit de la municipalité
muni d'une génératrice assez puissante
pour assurer chaleur et lumière à un grand nombre de sinistrés.

Pour mes soeurs et moi, il s'agissait d'accueillir chaleureusement chaque personne qui arrivait pour la sécuriser, et la conduire avec tendresse et bonté dans une chambre propre et convenant le mieux à ses besoins. À ces personnes s'ajoutent les pompiers et les premiers intervenants pour les soins d'urgence qui ont aussi demandé le gîte dans notre maison. Nous étions le seul endroit de la municipalité muni d'une génératrice assez puissante pour assurer chaleur et lumière à un grand nombre de sinistrés.

Toute le nuit, j'ai dû me tenir prête pour répondre aux demandes des gens qui arrivaient en quête d'un abri. Il fallait les recevoir tous et avec le même sourire et la même chaleur, peut-être encore plus que pour les premiers arrivés. Ils étaient inquiets de leurs enfants, de leur maison et de la cave inondée avec des tuyaux crevés et gelés.

Maison En Gaddi

Les dix religieuses ont été formidables
chacune selon ses capacités
et les possibilités de la maison.

Pendant huit jours les gens sont arrivés chacun avec ses besoins; il s'agissait d'y répondre au mieux. J'ai vécu une expérience de solidarité au sens le plus large du mot. Les dix religieuses ont été formidables chacune selon ses capacités et les possibilités de la maison. Et grâce à cette disponibilité nous avons eu la joie d'accueillir quelques-uns de nos parents éprouvés. En plus, j'ai beaucoup admiré le travail des responsables de la cuisine qui ont dû se débrouiller avec des moyens réduits : une cuisinière à gaz de quatre ronds seulement et un seul fourneau, pour servir les repas chauds, jusqu'à 100 dîners en une seule journée.

Tous ceux qui le pouvaient s'offraient pour servir, qui à la vaisselle, qui au ménage, d'autres préparaient des lits pour les nouveaux arrivants. Un homme et une dame ont même ramassé le linge souillé pour aller faire le blanchissage aux États-Unis. Et cela à leurs frais. Mes impressions? La solidarité, c'est communicatif, personne ne reste indifférent!

Il fallait divertir nos gens; j'essayais de leur être présente le plus possible. C'est ainsi que j'ai mieux connu les gens de la région. Quel contact s'est établi alors entre nous! Pour eux, les Soeurs n'étaient plus un mystère. Ils ont appris à les connaître et à les apprécier pour ce qu'elles sont réellement : des personnes humaines avec un coeur ouvert et capables de liens simples avec leurs semblables.

Pour ce qui est des divertissements, les uns jouaient aux cartes, d'autres faisaient des casse-tête, d'autres lisaient... Accompagnés au piano par une de nos soeurs, nous avons participé à de merveilleuses séances de chants. On suggérait des chansons de folklore tirées des livrets de la Bonne Chanson. Francophones et anglophones y allaient avec enthousiasme. Pas de place à la mélancolie.

Maison En Gaddi

La Ministre anglicane est venue visiter ses paroissiens
et m'a demandé de célébrer un service religieux dans notre chapelle,
ce que j'ai accepté avec empressement.

J'ai vécu aussi, pendant cet événement, un véritable oecuménisme puisque au moins trois confessions religieuses étaient présentes dans la maison. Chacun se trouvait à l'aise d'exprimer sa foi. Aucune barrière n'existait entre les personnes. J'ai offert la messe catholique à ceux qui voulaient y participer; des Anglicans, et peut-être des membres de l'Église unie du Canada, y ont assisté. Des prières protestantes ont été faites auxquelles ont participé des catholiques. La Ministre anglicane est venue visiter ses paroissiens et m'a demandé de célébrer un service religieux dans notre chapelle, ce que j'ai accepté avec empressement.

J'ai vécu là un véritable sentiment d'appartenance à l'Église universelle. Jésus-Christ réunissait tout ce monde dans une situation pénible mais consolante. J'ai vécu le même sentiment lors des funérailles du malade que vous avions accueilli la première journée de la tempête de verglas. Les émotions étaient vives de dire ensemble un dernier adieu à une personne que le verglas nous avait permis de connaître et d'entourer au cours de sa dernière maladie.

D'autres émotions, plus joyeuses celles-là, devaient être vécues deux mois plus tard. À la demande des organisatrices de l'Église unie du Canada, la Journée mondiale de prières pour les femmes s'est tenue dans la chapelle du couvent. Quelles retrouvailles! Être là, cette fois simplement réunis pour prier le même Seigneur : quelle solidarité et quelle grâce!

Parler de solidarité, c'est parler d'entraide, de charité, de respect mutuel, de fraternité sans barrières de religion, de sexe et d'âge. En fait, c'est la solidarité sans aucune limite qui nous amène à vérifier notre capacité d'accueil et de service. Tel fut mon vécu lors de la tempête de verglas de 1998.

Maison En Gaddi

En reconnaissance de votre contribution
aux secours apportés aux victimes
de la tempête de verglas de 1998.

J'en suis certaine, les Soeurs de la Présentation de Marie, selon l'esprit de Marie Rivier, notre fondatrice, tout comme les religieux et les religieuses du Canada sont solidaires du monde avec lequel ils vivent.

Source : Bulletin CRC, Hiver 1998. Article reproduit avec la permissions de l'auteure.
Photos : Soeurs de la Présentation de Marie

Quatre époques

  

  

mardi 1 février 2005

Des personnages époustouflants



L'ado Pouf pouf
(Classe de 1ère-2e années)
Dany Bellefroid
Gabriel Chevalier
Camille Robert
Rubis
(Classe de maternelle)
Marc-Antoine Breton
Marielou Jara-Swennen
Sarah Warnant


J'aurais voulu que tu sois Québécoise
(Classe de 5e-6e années)
Isabelle Benoît-Domingue
Jo Jefferson
Valérie Mérette
Kandu le rastaman
(Classe de 5e-6 années)
Gabriel Galipeau
Stéphanie Messier
Émily Plouffe


Ferme ta trappe!
(Classe de 5e-6e années)
Marius Belley
Michael Clohosy
Amanda Tittemore
Drôle de pirate
(Classe de 3e-4e années)
Steve Bellefroid
Jean-Alexandre Caron
Catherine Thivierge


Le vieux pépé
(Classe de 1ère-2e années)
Josiane Breton
Audréanne Messier
Sabrina Tchadej
Le pirate policier
(Classe de 1ère-2e années)
Jocelyn Domingue Benoit
Maxime Hamon
Alex Messier


Capture et traitement des images : Stéphane Grant
Montage : ÉditiQue SM

Pour rappeler le 50e anniversaire de l'École Notre-Dame-de-Lourdes

Pour souligner le 50e anniversaire, Madame Georgette Benoit et Le Saint-Armand avec l'appui financier du Conseil municipal ont publié une plaquette souvenir distribuée dans l'édition de décembre 2005 du journal. Pour le bénéfice des Armandoises et des Armandois de partout, voici la version PDF de cette publication qui marque un moment important de notre histoire.


Malgré ses cinquante ans bien sonnés, l'école est restée jeune et demeurera ouverte longtemps s'il n'en tient qu'à la vision de son directeur en cette année anniversaire, M. Jean-Luc Pitre :
« L'école Notre-Dame-de-Lourdes a comme vision d'avenir de continuer de développer des partenariats avec ses concitoyens, parents et institutions. Ce principe d'école communautaire confirme et démontre que nous devons tous ensemble nous impliquer pour préparer nos citoyens de demain en continuant de leur offrir un lieu propice pour se développer et s'épanouir! »


Citation et photo tirées de Une histoire, mais aussi une vision..., dans la plaquette soulignant le 50e anniversaire de l'école Notre-Dame-de-Lourdes.


Mise à jour :
Les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe à l'école Notre-Dame-de-Lourdes de 1955 à 1972.

lundi 1 novembre 2004

Dernières audiences de la Commission mixte internationale

« La présence du pont-jetée (...) n'est pas la cause principale des graves problèmes de santé et de qualité de l'eau (liés aux cyanobactéries ou algues bleu vert) dans la région. La destruction du pont-jetée entraînerait une redistribution du phosphore, mais non son élimination du système. Pour ce faire, il faut réduire les apports de phosphore dans la baie. »
C'est la conclusion à laquelle en arrive le Groupe de travail international de la baie Missisquoi dans son rapport à la Commission mixte internationale.

Des audiences publiques seront tenues prochainement dans la région pour y réagir. À cette occasion, Conservation Baie Missisquoi entend revenir à la charge et démontrer l'importance d'enlever la jetée, comme en témoigne ce communiqué :
Le groupe de travail de la baie Missisquoi vient de remettre son rapport à la Commission Mixte Internationale (CMI). Voici notre dernière chance d'influencer la CMI dans le dossier de la jetée Alburg-Swanton. Les commissaires formuleront leurs recommandations aux gouvernements canadien et américain au cours des prochaines semaines.

Les dernières audiences publiques auront lieu les 6 et 7 décembre. Présentons-nous en grand nombre! Nous y présenterons notre point de vue sur ce rapport.

Les études semblent indiquer que l'enlèvement de la jetée diminuerait la concentration de phosphore dans la baie Missisquoi de 1%. Nous croyons qu'il existe une grande incertitude sur ce chiffre et qu'il y aura un effet plus grand sur la population de cyanobactéries toxiques. De toute évidence, des efforts majeurs doivent être faits pour réduire le phosphore à la source. Ces efforts seront coûteux et s'échelonneront sur une longue période. Chaque jour, des citoyens travaillent à améliorer la qualité de l'eau en se disant que chaque geste compte. Aucune autre action ponctuelle ayant un aussi grand impact n'a été identifiée à ce jour.

Nous sommes d'avis que l'enlèvement de la jetée est nécessaire et que, sans être LA solution en soi, il aura un impact non-négligeable et presque immédiat sur la qualité de l'eau de la baie Missisquoi.

Cette jetée est devenue un symbole de la volonté des gouvernements de faire quelque chose de concret pour l'amélioration de la qualité de l'eau de notre baie.

Votre soutien aux audiences sera grandement apprécié !

Pierre Leduc
Président
Conservation Baie Missisquoi

AUDIENCES

Le lundi 6 décembre 2004 de 19 h à 21 h 30
Centre des loisirs
1, rue Tourangeau
Saint-Georges-de-Clarenceville (Québec)

Le mardi 7 décembre 2004 de 19 h à 21 h 30
Missisquoi Valley Union High School
100 Thunderbird Drive
Swanton, (Vermont)



jeudi 15 juillet 2004

Près du vieux pont couvert

Te souviens-tu encore
Du temps de nos vingt ans
Quand tous deux nous allions
Près du vieux pont couvert
Marchant le long des rives
Regardant les flots danser
Perdus dans nos rêves
Sous la lune argentée

Lorsque dans un long baiser
Je te serrais contre moi,
J'entendais le vent siffler
Un air si doux venant des grands bois

Tant d'années ont passé
Mais me semble entendr' encore
Les pas lourds des chevaux
Sur le vieux pont couvert
Et j'aimerais retourner
Et revivre une autre fois
Ce début d'un amour
Qui nous lie depuis toujours
Ce début d'un amour
Qui nous lie depuis toujours

Musique (mp3)
Tous droits réservés
Rolland Lambert