« Manifestez-vous! [...] Parlons-nous avant de ne plus disposer du média qui permet de le faire. » (Le Saint-Armand, vol. 21, no 4)
Comme 'la rédaction' du Journal de l'Armandie, je suis préoccupé par la diffusion de l'information locale. Et ce n'est pas d'hier! Mais parlons-en franchement. La vie m'a appris à la dure que toute fin — si l'on prend la peine de regarder plus loin que son nez — peut être l'occasion d'un nouveau départ. C'est dans cet esprit que j'écris ce qui suit.
En vingt ans, la société a évolué radicalement, même en région rurale comme en témoignent les quelque 120 numéros du Journal Le Saint-Armand publiés depuis 2003. Trop radicalement peut-être... au point de devenir incontrôlable dans bien des domaines. Pour couper court, pensons seulement au seul 'pouvoir' qu'il nous reste en région, le municipal; et encore là... Mais, revenons à nos moutons.
L'ère des méga institutions issues des politiques de développement économique à tout crin qui ont mené aux perturbations climatiques que nous connaissons maintenant... s'achève. Nous assistons lentement au retour d'une vie sociale et économique à échelle plus humaine. Nos villages ont donc un avenir. Et je crois que, conséquemment, les médias ont intérêt non pas à suivre mais à précéder cette orientation. C'est peut-être le temps d'alimenter localement une réflexion en ce sens.
Dans son éditorial du 23 février dernier, Pierre Lefrançois résume bien la situation des médias dans ce contexte. Pouvons-nous attendre un redressement de la situation à court terme? Le réalisme qui caractérise 'le monde des régions' nous assure que non. Il faut donc être créatifs et chercher ensemble des solutions de proximité.