vendredi 30 décembre 2005

Notre fierté collective est-elle menacée à Saint-Armand?

Billet aigre-doux du 7 janvier 2006
en réaction à deux événements qui n'ont pas eu lieu à Saint-Armand en 2005

Le fondement de notre identité collective, c'est la fierté. En cela, je fais écho -- en remplaçant 'bonheur' par 'fierté' -- au plus récent éditorial de l'équipe de rédaction du journal Le Saint-Armand :
« La fierté se cache à Saint-Armand. (...) Offrons-nous le cadeau d'être conscients que nous sommes fiers mais que la fierté peut à tout moment basculer et qu'il est de notre devoir de la protéger. »

L'année 2005 à Saint-Armand fut marquée par des événements significatifs pour notre fierté collective. Nous pouvons par exemple nous féliciter pour le succès du Festival des films du monde de Saint-Armand et pour la soirée Le chant des Frontières, pour ne nommer que les deux événements les plus médiatisés de l'an dernier.

Au total cependant, notre bilan de fierté armandoise n'est pas très reluisant, du moins en ce qui concerne la mise en valeur de notre histoire et de nos institutions. Comprenons-nous bien : il ne s'agit pas ici de reprocher quoi que ce soit ou de faire la leçon à quiconque (je serais d'ailleurs particulièrement malvenu de le faire...). Mais je pense cependant qu'il est bon de regarder la réalité en face et de la confronter avec ce qu'elle aurait pu être pour pouvoir mieux canaliser nos énergies et nos ressources collectives à l'avenir.

Je me permettrai donc dans ce premier billet aigre-doux de l'année 2006 de souligner deux non-événements à mettre au passif de notre fierté collective et d'en tirer quelques leçons.

Le premier, c'est notre silence face à des faits marquants de l'histoire de Saint-Armand, des faits arrivés à peu près en même temps, en 1955. Je veux parler de la création de la Caisse populaire locale, de la construction du poste frontalier de Morses Line, du passage du dernier train dans le village et de l'ouverture de l'école Notre-Dame-de-Lourdes. Ce dernier événement a heureusement été souligné par la parution en décembre d'une plaquette souvenir à l'initiative de Mme Georgette Benoit.

Tant d'événements arrivés en 1955, il y avait là plusieurs motifs réunis pour célébrer un cinquantième anniversaire en 2005! Mais non : il n'y eut point de fête pour nous rappeler le souvenir de tous les gens morts ou encore bien vivants liés à ces faits marquants de notre histoire locale. Je me suis d'ailleurs rappelé d'un autre non-événement semblable arrivé dix années auparavant : le cent cinquantième anniversaire de fondation de Saint-Armand en 1845 passé pratiquement sous silence. Pourquoi? Peu importe, au fond. Ce qu'il importe de souligner, c'est qu'il y avait là de formidables occasions de bouster notre fierté collective... Parties remises, espérons-le!

L'autre non-événement qu'il faut rappeler, ce sont les non-élections municipales. Autant je suis fier de notre nouveau conseil municipal, autant je me questionne sur le pourquoi de ces non-élections. De mémoire d'homme, c'était la première fois qu'un conseil municipal était entièrement élu par acclamation à Saint-Armand. Je ne peux m'empêcher de penser que l'indifférence et l'inaction y sont aussi pour quelque chose. Un autre coup dur pour notre fierté collective...

Malgré que nous soyons en 2006 et que ces non-événements fassent maintenant partie du passé, il faut je crois en tirer des leçons pour l'avenir.

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